Office National de Diffusion Artistique

Le Laboratoire des Déviations Écologiques, nous l’avons connu grâce à l’équipe du Tangram, scène nationale d’Évreux-Louviers, qui avait déjà travaillé avec son fondateur, Max Mollon, docteur en Sciences des médias et du design et enseignant-chercheur à Sciences PO. À travers la technique du Design fiction, popularisée dans les années 2000, qui combine prospective, design et imagination, il crée des récits et des objets concrets qui stimulent l’innovation. Ces hypothèses sont ensuite transformées en scénarios immersifs qui permettent d’aider les organisations à anticiper les changements à venir.

C’est ainsi qu’est née l’idée de lancer un premier groupe de travail sur « Arts vivants soutenables en 2043 ». Sous l’impulsion de l’Onda et déjà en partenariat avec les agences culturelles régionales, un groupe de 30 professionnel·le·s, représentants divers points de vue sur les pratiques du spectacle à diverses échelles de territoire, s’est constitué et retrouvé durant 5 journées de janvier à mai 2024. Six prototypes de structures ouvrant des voies pour de nouvelles pratiques concernant l’usage des lieux de culture, leurs modèles économiques, leur fonction sociale, leurs pratiques écologiques, leur conception du travail... ont vu le jour. Ils sont exposés en détail dans le document « Le Tour de France 2043 des mutations des lieux d’arts vivants ».

Une première restitution de ces ateliers prospectifs de Design fiction a eu lieu fin mai 2024 à Évreux à l’occasion de la Rencontre Exploratoire « Se déplacer » #3. Puis, une autre, à la Rencontre des partenaires 2024 à Avignon (vidéo de la présentation synthétique des ateliers prospectifs de Design fiction lors de la Rencontre des partenaires 2024 à Avignon ci-dessous).

Les participant·e·s ont souhaité prolonger la réflexion sur les différents projets, avoir plus de temps pour creuser certaines pistes…

La suite a été deux jours d'ateliers à la MC93 (30 et 31 octobre derniers) pour une expérience qui s’intitulait « Agoras prospectives » et qui était également souhaitée par la DGCA (Direction générale de la création artistique), en corrélation avec une étude prospective qu’elle mène avec le DEPS (Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation), comme une initiative visant à réinventer la place des lieux culturels dans les dynamiques de transition territoriale et sociale, par les acteur·rice·s de terrain.

L’après-midi du 2eme jour était ouvert à qui voulait débattre des propositions issues des ateliers.

Il s’agit maintenant de traduire l’ensemble des propositions en pistes de politiques publiques. Une démarche ambitieuse qui vise à rouvrir les futurs du spectacle vivant.