Un état du spectacle vivant pour la jeunesse sur l’île de beauté
Voyage de repérage création jeune public Onda en Corse
Élise Ternat, directrice de La Mouche à Saint-Genis-Laval
On dit des voyages qu’ils nous déplacent, lavent le regard porté sur ce que l’on pensait acquis. Du proche au moins proche, la Corse est une destination familière, facile d’accès, mais contre toute attente, le décalage que l’on y découvre sur place est pour le moins prégnant.
Comment vont la culture et le spectacle vivant à destination du jeune public en territoire insulaire ? Qu’est ce qui les différencie de la création et de l’offre artistique pour la jeunesse du « continent » ? Qu’est-ce qui les rapproche au contraire ? Et comment, à la manière d’une partie pour le tout, est-il possible de lire un écosystème comme un état du réel, sous le prisme de la création ? Si ces quelques questions n’ont pas trouvé de réponses tranchées, cette vision préalable n’en a pas moins été décalée, bousculée et au final affinée.
Et une chose est certaine, depuis les modes de fonctionnement jusqu’aux considérations portées sur la création pour la jeunesse, la dimension insulaire et historique demeurent de première importance.
Sur place, une petite mais non moins joyeuse équipe composée de quelques directions de lieux représentatifs de la dynamique hexagonale de par leurs diversités structurelles et géographiques. Labellisés ou non, tous sont inscrits dans des logiques de réseau, pour investiguer ou tenter de comprendre, appréhender et surtout confronter les regards : l’Onda, organisateur du déplacement, le Totem Avignon, le Théâtre de l’Hôtel de Ville à Saint-Barthélemy-d’Anjou, Le Grand Bleu à Lille et La Mouche à Saint-Genis-Laval.